La musique
L'œuvre
  Si, dans ce domaine, sa formation technique était modeste, Gurdjieff fut très tôt réceptif  à toutes les musiques qui baignèrent son enfance. Persuadé que certaines musiques traditionnelles recelaient des connaissances cachées intraduisibles en mots, il acquit, au cours de ses voyages, une connaissance approfondie de la musique religieuse et traditionnelle du Moyen Orient et d'Asie Centrale. Grâce à une mémoire prodigieuse, il fut ensuite capable de reconstituer, parfois dans les moindres détails, des thèmes complexes entendus dix ou vingt ans auparavant.

De 1925 à 1927, au Prieuré d'Avon, il composa avec son élève Thomas de Hartmann, pianiste et compositeur russe, ancien protégé de tsar, Nicolas II, 300 pièces de musique. Thomas de Hartmann évoque les conditions de cette création :

"Quand de ma chambre, j'entendais Georgi Ivanovitch commencer à jouer, j'attrapais mon papier à musique et je me précipitais en bas (…) La notation n'était pas facile. J'écoutais la mélodie qu'il jouait sur un tempo fébrile et il fallait aussitôt que je griffonne sur le papier les inversions musicales entrelacées, ou parfois seulement deux notes répétées. Mais dans quel rythme ? Comment marquer les accents ? Le flot mélodique, à certains moments, ne pouvait être ni arrêté, ni divisé en mesures. Et l'harmonie sur laquelle la méthode était bâtie était une harmonie orientale, que je reconnaissais peu à peu….Après avoir donné la mélodie, Georgi Inanovitch frappait sur le couvercle du piano un rythme sur lequel je devais construire la basse d'accompagnement. Après quoi, il fallait que j'interprète immédiatement le morceau donné, en improvisant l'harmonie en cours de route".

Fidèle à son désir profond de marier l'Orient et l'Occident dans toute son œuvre, Gurdjieff choisit le piano pour interpréter les mélodies orientales.

On distingue dans son oeuvre trois catégories de musique :

   des morceaux inspirés du folklore qui couvrent une large palette de sentiments, de la gaieté à la mélancolie.

   les chants et les danses des derviches et des séides qui expriment une profonde nostalgie ou un dynamisme puissant. Ces musiques sont fortement intériorisées.

   Les hymnes et les prières qui font écho à des chants entendus dans les monastères de l'Asie centrale. Plus que les autres, ils sont une invitation au voyage intérieur.

Certaines de ces oeuvres sont disponibles chez les disquaires en ligne comme amazon ou la fnac.


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